E
n novembre dernier, la Centrale des syndicats du Québec a rappelé l'importance de protéger les jeunes contre la violence véhiculée dans les médias, à l'occasion de la Journée pour la prévention des abus envers les enfants.
M. Réjean Parent, président de la Centrale des syndicats du Québec a souligné la nécessité pour les adultes d'être plus vigilants quant à la consommation télévisuelle des enfants.
Il considère que la violence présente dans des émissions destinées aux enfants constitue une forme d'abus, car les enfants ne commencent à distinguer la fiction de la réalité qu'à partir de l'âge de 7 ans.
De plus, le Conseil supérieur de l'éducation du Québec a signalé, en 2001, que l'exposition répétée à la violence télévisuelle contribuait à faire augmenter le nombre d'enfants au comportement troublé dans les écoles primaires.
La Centrale syndicale établit aussi une corrélation avec la hausse de crimes violents commis par les jeunes. Selon le ministère de la Sécurité publique du Québec, le taux de criminalité violente chez les Québécois de 12 à 17 ans était, en 2005, plus du double de celui des adultes.
Les télédiffuseurs sont bien responsables de la violence dans les médias. « Nous déplorons qu'ils ne prennent pas suffisamment leurs responsabilités à cet égard », a dit M. Parent.
M. Parent rappelle que les télédiffuseurs avaient promis de s'autoréglementer en 1993, après que Virginie Larivière, dont la soeur avait été assassinée, eut déposé une pétition de 1,5 million de signatures sur le bureau du premier ministre du Canada.
Par la suite, deux chercheurs de l'Université Laval, Jacques de Guise et Guy Paquette, ont enregistré les actes violents présentés dans les émissions de fiction des principales chaînes québécoises. Entre 1993 et 2001, leur nombre est passé de 10 agressions physiques à l'heure à 52. C'est une hausse de 420 %.
La Centrale syndicale du Québec rappelle plusieurs études qui ont démontré que, plus un enfant regarde la télé, plus il devient agressif. Selon d'autres études, l'exposition d'un enfant à la télé l'influence plus que les revenus de ses parents ou que leur implication dans son éducation.
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